Le couscous Sénégalais est fait à base de mil, maïs, fonio, sorgho, riz, de sauce ... De feuilles (Thiéré, feuille de moringa), de légumes, de poissons ou de viandes ou encore de laitages. Le vendredi au Sénégal est considéré comme le jour du Thiéré au dîner.
Le couscous sénégalais est le meilleur couscous au monde après avoir détrôné la Tunis au titre de meilleur couscous du monde lors de la 22ème édition du couscous "Cous Cous Fest" organisé en Italie.
Dans la région de l’ouest du Sénégal, le couscous est donc associé aussi bien à une fête musulmane qu’à des pratiques religieuses « traditionnelles ».
Cere, le nom wolof du couscous, apparaît dès le XIXe siècle sous la plume de Jean Dard et de l'abbé Boilat. Faidherbe identifie le couscous de mil en différentes langues sahéliennes : « kouskouss » en hassanya, « tiéré » en wolof, « fouto » en soninké, « sadj » en sérère.
Le Thiéré ou Bassi du Sénégal est un appétissant couscous typiquement Africain et traditionnellement Sénégalais. Il est obtenu après roulage et cuisson à la vapeur. Il permet de préparer de nombreux plats, se substituant aux autres féculents, tels que : le Baasi Gerte, le Baasi Salte.
Cette céréale sans gluten très riche en vitamines et sels minéraux, peut être consommée sous différentes formes : en bouillie (Laakh), en couscous (Thiéré Bassi) ou même en bière (sorgho), à titre d'exemple.
La place du couscous dans l’alimentation a changé́ récemment au Sénégal et dans les régions voisines. Alors qu’au XIXe siècle, les voyageurs européens présentaient le couscous comme le plat le plus réputé́, il a perdu ce statut au cours du XXe siècle au profit du riz au poisson, le « thiéboudiène », devenu le « plat national » du Sénégal. Le couscous reste néanmoins bien présent, sous forme de plat principal ou de collation, de plat quotidien ou de plat de fête. Consommé régulièrement dans les villages et, en ville, dans certaines familles ou à certaines occasions, il se situe plutôt aujourd’hui du côté́ de la « cuisine traditionnelle ». Il bénéficie de plus de l’intérêt nouveau porté aux céréales locales, à travers notamment la vente de couscous précuit, qui vise à développer sa consommation en milieu urbain. En France enfin, parmi les émigrés peuls ou soninkés, il conserve toute sa dimension identitaire.